TÉMOIGNER LE/ DU RÉEL

Dans le dix-septième siècle, il y avait beaucoup de spéculation sur le monde et les choses qui se passaient.  “Témoigner le/du réel” affirme l’existence d’une version de l’histoire, suggérant le vraie comme ce qui s’est passé évidemment—exemplifié par les nouvelles dites dans Heptameron—on non pas évidemment—exemplifié par cet effort d’Aubigné de réinscrire cette partie de l’histoire oubliée dans l’histoire souvenue. Cette galerie concentre sur les oeuvres qui communique des expériences qui sont basés sur la réalité mais qu’on ne peut pas confirmer comme réel. On se demande: Quelle est une perspective « fiable »? En quoi consiste une « nouvelle »? Comment déterminer la vérité de ce qui est dit ? Chaque perspective crée une version de la vérité différente. Ces attestations rendent réels les événements et les cultures du passé qui n’existent plus dans la réalité mais qui vivent pour toujours dans le texte.

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Heptaméron

Navarre_Heptameron

MARGUERITE DE NAVARRE (1492-1549)
Heptaméron.
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Manuscrit. Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Français 1514.
Gallica.

Le prologue d’Heptaméron commence en disant « Ma fin n’est de vous déclarer la situation… mais seulement de raconter ce qui sert à la matière que je veux écrire. » Ici, la distinction entre « déclarer » et « raconter » est l’interprétation. Avec une déclaration, la vérité est présumée. Mais en racontant une histoire, le narrateur attend les réactions et les réponses des lecteurs.

L’œuvre commence avec une narration omnisciente à la troisième personne. Mais il y a un mouvement discret à la page 40 : « Mais une dame veuve, de longue expérience, nommée Oisille, se délibéra d’oublier toute crainte… Non qu’elle fût si superstitieuse… mais seulement pour envie de voir… » L’entrée dans la perspective d’Oisille est si proche de sa voix que c’est comme si Oisille se défendait elle-même.
La narration continue à se lancer dans les voyages simultanés de tous ceux qui convergent à la maison de l’abbé. Le récit est donné d’une manière indirecte, similaire à l’entrée dans le point de vue de Oisille. Le manque de guillemets tout au longue de l’histoire mélange les narrations. Si le lecteur ne suit pas l’histoire attentivement, il peut se perdre.
De plus, la distance entre le lecteur et les évènements qui se sont vraiment passés est augmentée parce que le locuteur doit accéder à sa mémoire pour raconter l’histoire. Avec la mémoire, les émotions sont exagérées. Le locuteur peut oublier ou choisir d’omettre quelque chose. Mais on trouve une indication de l’exagération à la première page du prologue qui dit « les pluies [sont] si merveilleuses et si grandes qu’il semblait que Dieu eût oublié la promesse qu’il avait faite à Noé de ne détruire plus le monde par l’eau… » Cette comparaison est particulièrement efficace parce que la religion joue un rôle très important dans cette histoire.

Finalement, Parlamente, tirant son idée de Boccace, suggère qu’ils partagent tous une histoire chaque jour. Tous les autres sont d’accord, et cela détermine la forme du reste de l’œuvre, avec un nouveau personnage qui devient le narrateur de chaque chapitre.

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Les Tragiques

D'Aubigné_Misères_p.27

THÉODORE AGRIPPA D'AUBIGNÉ (1552-1630)
Les Tragiques
p. 27
Texte imprimée. 1616
Gallica.

L’idée d’une histoire objective est mise en question par la subjectivité. Car une version de l’histoire peut être très dissimilaire à une autre version. Le royaume du 16ieme siècle veut réécrire l’histoire des guerres religieuses pour créer la paix en montant une histoire communale et universelle des citoyens français, sans la peine d’une guerre civile. Ils ont voulu faire un sorte d’oubliance, ou « reconstructive imagination » .

D’Aubigné essaye de réduire cette subjectivité inhérente dans l’oubliance. Il utilise « l’œil » et le « témoignage oculaire » pour montrer un souvenir a l’encontre de l’oubliance. Il écrit,

Ici je veux sortir du général discours
De mon tableau public ; je fléchirai le cours
De mon fis entrepris, vaincu de la mémoire
Que effraie mes sens d’une tragique histoire :
Car mes yeux sont témoins du sujet de mes vers (367-372)

D’Aubigné utilise son témoignage pour monter au publique un histoire qui s’oppose à l’histoire des Rois. Il dit qu’il veut sortir cette histoire au général discours. Cette conception d’un discours général forme une opposition à « l’oubliance publique » utilisé par le royaume. Pour justifier cette conception d’injustice, D’Aubigné souligne le témoignage et ses yeux qui ont étés témoins des injustices mentionnée avant. C’est important ici de voir comment les yeux sont des mots pour représenter la vérité absolue. Au même temps la vérité est mis en question par le fait que les gens interprète ce qu’il voit avec leurs yeux propres, et l’histoire ne fonctionne pas comme un vérité absolue.

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Continuation du discours des misères de ce temps

Ronsard_Discours

PIERRE DE RONSARD (1524-1585)
Continuation du Discours des miseres de ce temps
Frontispice.
Texte imprimé. Paris: Gabriel Buon, 1563.
Gallica.

Pierre de Ronsard, un poète français, a écrit son poème, Continuation du Discours des misères de ce temps en 1562. Il était catholique, et il tenait des sentiments anti-protestant, lesquelles on peut voir dans son Discours. Pour montrer son argument, Ronsard utilise les motifs de la maternité et de la naissance pour décrire la relation entre la France et les protestants.

 
Ronsard compare la France à une mère qui nourrit ses enfants (les protestants) qui l’attaquent: « vous ressemblez encor à ces jeunes viperes, qui ouvrent en naissant le ventre de leurs meres, ainsi en avortant vous avés fait mourir La France vostre mere, en lieu de la nourrir » (91-4). Avec cette comparaison, Ronsard insinue que l’existence des protestants est une menace. 


Son poème fait appel aux protestants pour leur convaincre de la doctrine catholique. Dans le poème, Ronsard s’adresse à de Besze, un théologien protestant de l'époque: « c’est celle où tu naquis qui douce te receut, alors qu’à Veszelay ta mere te conceut, celle qui t’a nourry et qui t’a faict apprendre… pour luy faire service, et pour bien user, et non, comme tu fais, à fin d’en abuser » (111-14). Ronsard supplie de Besze de penser à son éducation catholique (à Veszelay) et de respecter cette tradition. Ronsard pense que, comme une mère, l’église catholique a donné naissance à de Besze et l’a nourri; quand de Besze a rejoint l’église réformée, il a agi comme des petits vipères qu’il a mentionnés plus tôt.

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The Daily Trump

Enregistrement_The Daily Trump

JAMES FALLOWS (1949-   )
The Daily Trump, Filling the Time Capsule
2017
Notes from the Atlantic

AUDIOGUIDE The Daily Trump.

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Le Naufrage

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CLAUDE-JOSEPH VERNET (1714-1789)
Le Naufrage
1772
Huile sur toile, 113.5 x 162.9 cm
National Gallery of Art, Washington D.C.

AUDIOGUIDE le Naufrage de Vernet.

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Des cannibales

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MICHEL DE MONTAIGNE ( 1533-1592)
I.31 « Des Cannibales », Les Essais
p. 86v
Texte imprimée. Paris: Abel L'Angelier 1588/ Exemplaire de Bordeaux
Montaigne Project.

Montaigne_cannibales_83v

MICHEL DE MONTAIGNE ( 1533-1592)
I.31 « Des Cannibales », Les Essais
p. 83v
Texte imprimée. Paris: Abel L'Angelier 1588/ Exemplaire de Bordeaux
Montaigne Project.

Dans son essai sur le cannibalisme, Montaigne accuse les colonisateurs d'avoir corrompu la "naifveté originelle" et "[l']ordre commun" des sociétés dites sauvages "par nostre artifice," en les détournant des "loix naturelles" qui les "commandent encores." Pour Montaigne, "l'esprit humain," dont les sauvages ont "receu fort peu," s'oppose à la pureté des cannibales qui pourtant pratiquent des rituels inhumains. Alors que les cannibales sont naïfs et contents de leur sort, les occidentaux ont un goût pour l'exploration qui les amène à des pays lointains pour les soumettre, de façon encore plus barbaresque que cannibales mêmes. C'est l'hypocrisie pure, nous dit Montaigne, car c'est notre culture religieuse dite pieuse qui se dévore elle-même à cause des conflits insensés.
Par contre, chez les sauvages il n'y a même pas de "paroles ... qui signifient le mensonge, la trahison, la dissimulation"; ils sont "inouies." Pour Montaigne, c'est en fait notre curiosité qui entraîne la corruption. Un des enjeux de cet essai est donc "la conception et le désir mesme de la philosophie." Un cannibale est content du statu quo; l'esprit occidental prend les expériences qu'il a vécues et tout ce qu'il sait pour proclamer ses théories de "toute la physique." Montaigne fait donc appel à une modération intellectuelle: être content d'écrire sur notre propre expérience. C'est une conclusion stoïque: "nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idée des opinions et usances du païs où nous sommes," sans pour autant condamner tout ce qui est étrange comme du barbarisme.

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Montaigne_des cannibales_p.84

MICHEL DE MONTAIGNE ( 1533-1592)
I.31 « Des Cannibales », Les Essais
p. 84r
Texte imprimée. Paris: Abel L'Angelier 1588/ Exemplaire de Bordeaux
Montaigne Project.

Dans son 31e essai, « Des Cannibales, » Montaigne discute des habitants du Nouveau Monde selon des témoignages oraux des autres. La manière dont il apprend les coutumes sur lesquels il écrit oblige le lecteur de demander ce qui est vrai ou faux. Ses impressions sont basées sur les histoires qu’il a entendu des personnes qu’il croit, mais il ne fait pas confiance aux cosmographes, comme Thevet, qui a voyagé vraiment au Nouveau Monde. Comme un écrivain étrange, Montaigne raconte ce qu’il pense sans l’expérience ou la preuve, et cela rend l’essai incroyable.

Un thème dans l’essai est la tension entre raison et nature que les personnes des cultures différentes présentent. Montaigne admet qu’il y a beaucoup « d’opinions vulgaires » sur les barbares en Amerique, mais dit qu’on « les faut juger par la voix de la raison, non par la voix commune » (202). Voici une contradiction parce que Montaigne lui-même est informé par les voix des autres et les idées communes des sauvages d’un autre monde. Il encourage le lecteur de former sa propre opinion sur les faits, mais ne les donne pas. Contrairement au monde occidentale, les sauvages suivent la nature, pas la raison, donc ils sont des sauvages. Thevet a écrit que les barbares en Amérique vivent sans loi, mais Montaigne affirme qu’ils vivent selon des lois naturelles. Ce ne sont pas les mêmes lois qu’Europe, néanmoins ils sont encore les lois qui présentent la cause des difficultés en comprenant « l’autre. »

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On the Run

AUDIOGUIDE On the Run & Singularitez de la France antarctique.

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TÉMOIGNER LE/ DU RÉEL