DÉFINIR LE RÉEL

Les textes et les objets dans la galerie de « Définir le réel » vont remettre en question les limites du réel. Cette galerie fait la distinction entre l’apparence et l’essence, et comment nous interprétons les deux. On y peut trouver des oeuvres des médecins, des comédiens, des dramaturges, des poètes, et des artistes, tous expriment leurs définitions de la vérité de notre monde. Dans Discours...de la licorne, Ambroise Paré remet en question la définition du réel avec l’effet placebo des cornes de licornes où nous enseignons comment il y a le vrai dans le faux. À travers des fragments de The Late Show with Stephen Colbert et la pièce de théâtre L’illusion comique de Corneille, on crée une base de référence pour ce qui est réel et vrai. Ce travail de distinguer entre vrai et faux, c’est ce que font des scientifiques et des philosophes, comme Descartes, et des artistes modernes, comme Magritte, un travail qui consiste aussi bien à douter qu' à déterminer.

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Le Discours ... de la licorne

L’Illusion comique

Corneille_L'IllusionComique

PIERRE CORNEILLE (1606-1684)
L'Illusion comique
Frontispice
Texte imprimé. Paris: F. Targa, 1639
Gallica.

Réalisé par Mathieu Almaric. D'après Pierre Corneille. Avec la participation de France Télévisions. Avec : Muriel Mayette (Rosine), Jean-Baptiste Malartre (Géronte), Alain Lenglet (Pridamant), Denis Podalydès (Matamore), Julie Sicard (Lyse), Loïc Corbery (Clindor), Hervé Pierre (Alcandre), Adrien Gamba-Gontard (Adraste) et Suliane Brahim (Isabelle).

Corneille_L'IllusionComique

PIERRE CORNEILLE (1606-1684)
L'Illusion comique
p. 69, Acte III, scène XI
Texte imprimé. Paris: F. Targa, 1639
Gallica

L’Illusion Comique est une pièce dans lequel nous voyons l’importance d’être réel. L’amour entre Clindor et Isabelle est une chose presque tragique, mais aussi très belle. Dans la deuxième partie de la pièce, nous voyons comment l’amour peut mener à la mort. Dans la première scène du quatrième acte, Isabelle déclare son amour pour Clindor. Elle avoue, « Je veux perdre la vie en perdant mon amour… Je veux suivre ta mort, puisque j'en suis la cause ». Cette citation montre comment Isabelle adore Clindor tellement qu’il la conduit au seuil de la mort. Malheureusement, son monologue vient avant la scène où Clindor prend Isabelle pour la Princesse Rosine. À ce stade, nous apprenons qu’Isabelle pense que l’amour envers elle et Clindor est en vain, parce qu’elle pense qu’il est déloyal envers elle. Par conséquent, Isabelle explique comment son chagrin rend la vie difficile pour vivre parce qu’ « il vit encore en moi… de m’arracher ma vie… j’étouffe et dans un tel malheur ». Avant de cet explication, elle presque morte à cause de s’amour. 
La notion tragique de l’amour continue dans la septième scène du quatrième acte quand Clindor exprime sa peur du mort. Dans son monologue il pense comment «j'ai repoussé la mort… mais je meurs trop glorieux, puisque je meurs pour vous ». Son amour pour Isabelle est plus fort que sa peur du mort. Cette scène montre l’importance d’être réel parce que si Isabelle ne pensait pas que Clindor était faux dans son amour pour Isabelle, et si elle ne pensait pas qu’il à été déloyal envers elle, ils n’auraient pas confrontés la mort. 

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La Trahison des images

[Untitled]

RENÉ MAGRITTE (1898-1967)
La Trahison des images.
1929
Huile sur toile, 59 x 56 cm.
Musée d'art du comté de Los Angeles.

AUDIOGUIDE Ceci n'est pas une pipe.

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The Late Show with Stephen Colbert

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L'arc-en-ciel : "une tromperie innocente"

Bussieres_L'Arc-en-Ciel
Bussieres_L'Arc-en-Ciel

JEAN DE BUSSIÈRES (1607-1678)
Les Descriptions poëtiques.
"L’arc-en-ciel: élégie" & frontispice.
Texte imprimé. Lyon : J. B. Devenet, 1649.
Gallica.

Dans sa poème « L’arc-en-ciel », Bussières caractérise l’apparition d’un arc-en-ciel comme une « tromperie innocente ». À cette époque, la nature et Dieu sont liés, ce qu’on peut voir avec la caractérisation de la lumière de du Bartas. Du Bartas soutient que pour obtenir « …la puissance, / La justice, l’amour, le savoir, la prudence », il ne faut pas savoir lire. Il écrit, « Celui que la foi reçoit pour ses Lunettes, / Passe de part en part les cercles de Planètes… » Connaître Dieu est connaître le monde. Comme renforce le commentaire de ce poème, Dieu est représenté par l’illumination, et la foi « éclaire » le monde. Dieu crée et est la lumière, et par conséquent, la source du savoir. 

Quand Bussières écrit « tromperie innocente », il parle directement à l’arc-en-ciel, mais est-ce que la tromperie peut être innocente ? Montaigne parle de la distinction entre mentir et dire mensonge ; il faut que le caractère trompeur ignore quelque chose pour ne pas mentir. Dire mensonge semble être le plus innocente des deux. Mais si l’arc-en-ciel est fait par la lumière, et la lumière est Dieu, comme décrit du Bartas, est-ce que c’est possible pour Dieu de dire mensonge ?  Le lien entre la lumière et Dieu nous montre que la tromperie de nature, son influence sur notre réalité, n’est jamais innocente selon les connaissances du monde à cette époque.

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DÉFINIR LE RÉEL