BERNARD LE BOVIER DE FONTENELLE (1657-1757)

Entretiens sur la pluralité des mondes

Frontispice.

Texte imprimé. Amsterdam: Chez Pierre Mortier, 1701.

L'Université de Montréal.

Les Entretiens de Fontenelle est une fiction dont on peut apprendre la philosophie et la science. Selon Fontenelle, la fiction est un véhicule pour créer une philosophie plus accessible pour la plupart du monde. Fontenelle a écrit cet ouvrage pour valider le modèle héliocentrique de Copernic. Alors, il y a quelque chose de paradoxal en discutant les faits scientifiques à travers la fiction.

Dans sa préface, Fontenelle explique la raison pour laquelle il a choisi de discuter le modèle héliocentrique avec une marquise fictive : « J'ai cru que cette fiction me servirait et à rendre l'ouvrage plus susceptible d'agrément, et à encourager les dames par l'exemple d'une femme qui, ne sortant jamais des bornes d'une personne qui n'a nulle teinture de science, ne laisse pas d'entendre ce qu'on lui dit, et de ranger dans sa tête sans confusion les tourbillons et les mondes » (Fontenelle). En écrivant un argument scientifique à travers la fiction, Fontenelle veut créer un ouvrage plus agréable pour les gens que les ouvrages strictement scientifiques. La langue est plus claire pour les gens quotidiens, et ils peuvent mieux comprendre les concepts assez difficiles de science grâce à cet ouvrage de Fontenelle. Alors, Fontenelle essaye de dire que la langue scientifique et la rhétorique ne doivent pas être mutuellement exclusives. Plutôt, les deux peuvent marcher ensemble pour illuminer les concepts abstraits pour tout le monde. 

Fontenelle veut créer une science accessible et intéressante pour la plupart du monde. Son but est double : rendre la science accessible mais aussi rendre la science agréable et pas ennuyeuse. 

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BERNARD LE BOVIER DE FONTENELLE (1657-1757)
Entretiens sur la pluralité des mondes
Frontispice.
Texte imprimé. Paris: Chez la Veuve C. Blageart, 1686.
Gallica.

Les Entretiens sur la pluralité des mondes de Fontenelle racontent un dialogue entre un homme et une Marquise qui concerne la philosophie et la physique du 17^e siècle.  Fontenelle épouse les mêmes idées que Copernic et Galilée, mais il les introduit avec l’utilisation de la fiction.  Spécifiquement, il utilise une préface pour introduire sa méthode au lecteur, et puis il commence une lettre du narrateur à un Monsieur L… qui décrit sa conversation avec la Marquise.  La forme de son argument est importante en communiquant son message pour plusieurs raisons.

Dans la préface, il dit très clairement que « [l]e vrai et le faux sont mêlés ici, mais ils y sont toujours aisés à distinguer » (53).  Donc, cette histoire est une invention ou un outil et pas un mensonge.  Il veut traduire ses études pour que tout le monde (les savants et les gens ordinaires) puisse les comprendre.  Ici, la fiction est avantageuse parce qu’il peut « traiter la philosophie d’une manière qui ne fût point philosophique » (50), qui a aussi l’avantage du divertissement.

La présence de la Marquise est importante aussi : elle fonctionne comme interlocuteur pour le lecteur.  Cette femme qui ne sait rien de ces sciences utilise sa voix pour clarifier les questions et faire avancer le dialogue.  De plus, Fontenelle utilise des métaphores familières comme l’idée du theatrum mundi (62) pour expliquer sa vue du monde.  Dans l’ensemble, tous les aspects des Entretiens étaient dessinés pour mieux instruire le public dans ses idées astronomiques.

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BERNARD LE BOVIER DE FONTENELLE (1657-1757)
Entretiens sur la pluralité des mondes
np.
Texte imprimé. Paris: Chez la Veuve C. Blageart, 1686.
Gallica.

Dans les Entretiens sur la pluralité des mondes de Fontenelle, nous sommes initiés aux différentes réalités qui peuvent exister en dehors des nôtres. Le texte parle également des différentes raisons pour lesquelles on pourrait croire en quelque chose.

Le narrateur de cette histoire fait bien en parlant d'une manière introspectif des différentes réalités et en réalisant pourquoi il croit un certain fait. Il dit : "je ne jurerais pourtant pas que cela fût vrai, mais je l'ai tien pour vrai, parce qu'il me fait plaisir à croire." On peut savoir que quelque chose n'est pas réel pour les autres ou que les autres peuvent ne pas avoir la même croyance mais distinctement dans sa propre réalité, cela est vrai. On peut distinguer la connaissance des autres de ses propres croyances. Ici, le narrateur est conscient des deux. Il reconnaît également que la seule raison pour laquelle il pense aux étoiles de cette façon est parce qu'il lui plaît de le faire. Cela m'a rappelé les choses que nous nous disons de nous mettre à l'aise. Cela semble être une croyance comme un moyen de survivre.

Plus loin, dans cette page, le narrateur exprime la difficulté d'expliquer sa vérité à la marquise qui ne connaît rien à la physique : "car avec une personne comme elle, qui ne savait rien en matière de physique, il fallait prendre les choses de bien loin, pour lui prouver que la Terre pouvait être une planète." Il est difficile de partager des croyances ou des vérités avec quelqu'un qui ne partage pas vos expériences. Dans la vie moderne, nous nous attendons souvent que les gens partagent nos mêmes points de vue qui n'ont pas connu le monde comme nous. Il semble que pour comprendre la vérité d'une autre personne, nous devons d'abord accepter que leurs expériences ne sont pas les nôtres et qu'elles pourraient voir le monde à travers un angle différent.

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