La Dynamique des Relations Politiques

Cette galerie présente comment les méthodes par lesquelles les courtisans dissimulent pour remplir un certain rôle que le public désire. Particulièrement, les relations que les courtisans forment pour des gains politiques. La galerie explore les mécanismes dans lesquelles les figures dissimulent pour préserver certaines relations politiques et par conséquent, leur position dans la regard du public.

Visibilité (la)

Louis XIV était le roi absolu de la France au XVIIème siècle. Il a maintenu le pouvoir en se plaçant délibérément dans un espace où il pouvait être visible.  Comme montré par le portrait d'Antoine Trouvain, le roi accueille des nobles dans ses appartements, des espaces dans lesquels il peut lui-même rendre visible son propre pouvoir comme roi.

Dans cette image, nous voyons le roi jouer avec un groupe de nobles. Il est le seul qui joue activement et qui porte un chapeau, tandis que les nobles tiennent leur chapeau pour le respecter. Assez intéressant, les nobles et le roi regardent le spectateur, comme s'ils regardaient le public qui les regardait. Cela indique que les nobles et le roi sont conscients de l'importance de leur visibilité à la cour. En outre, les nobles utilisent leur place autour le roi pour renforcer leur réputation aux yeux d'autres nobles. Le pouvoir du roi repose aussi sur la capacité d’être perçu comme une figure puissante et visible, et avec laquelle beaucoup souhaitaient être présents. La visibilité est donc un outil aux multiples facettes que Louis et ses courtisans ont utilisé. Louis a utilisé sa visibilité pour émettre sa propre image puissante et pour contrôler ceux qui étaient en dessous de lui, tandis que ses courtisans utilisaient leur visibilité pour créer une réputation basée sur leur association avec le roi.

Nous voyons aujourd'hui l'utilisation de la visibilité comme un outil de pouvoir et de statut. Prenons par exemple New York Fashion Week qui est une période où les créateurs montrent de nouvelles collections à un public plus intime, rempli de personnes de haut statut. Dans la deuxième image, nous voyons des actrices assises au premier rang d’un spectacle, conscientes de l’importance des gens assis à côté d'elles, mais aussi conscientes qu'elles sont photographiées en raison d'être dans le premier rang. Les actrices sont conscientes qu'être visible dans de tels espaces est puissant. Les gens gagnent plus de prestige aux yeux du public grâce à l'association créée en assistant à des événements exclusifs mais publics.

En conclusion, l'image qu'un individu adopte pour s'exprimer et l'espace dans lequel il choisit d'être visible est une stratégie de maintien du pouvoir.

(Jenny Gallegos)

circonstance (la)

Le Courtisan, donc, si dans ses mots et ses plaisanteries, il tient compte du moment, des personnes, de son rang, s’il n’en use pas trop souvent (car en vérité il est fastidieux de rester tout le jour sur le ton de plaisanterie, dans tout ce qu’on dit est hors de propos), pourra être dit spirituel. Il devra aussi se garder d’être acerbe et mordant au point de passer pour méchant en blessant sans raison, ou par haine manifeste, des personnes trop puissantes, ce qui est de l’imprudence, ou trop scélérates, ce qui est de la vanité ; ou bien en disant des choses qui offensent ceux qu’il ne voudrait pas offenser, ce qui est de l’ignorance.

Castiglione, Le Livre du courtisan, « Livre deuxième » (pp. 206)        

Cet extrait se trouve vers la fin du « Livre deuxième » de Castiglione, dans lequel il parle des différents comportements qu’un courtisan idéal doit maintenir selon la circonstance.

L’extrait résume le deuxième livre car il ne s’appuie pas sur une seule situation mais il instruit les hommes de cour sur le comportement d’une manière plus générale. Pour gagner des faveurs à la cour, il faut se comporter d’une façon qui est appropriée à la circonstance.

Dans ses interactions avec les autres, les courtisans se trouvent entre deux extrêmes : l’un c’est l’usage libre des « plaisanteries » et l’autre, c’est d’être « acerbe et mordant. » Il ne faut ni employer des plaisanteries trop librement ni être trop sérieux dans toutes les situations afin de ne pas paraitre comme faible ou méchant. Le champ lexical de la circonstance (« moment », « personne », « rang ») se répand dans cet extrait.Son interlocuteur et sa place dictent le comportement d’un courtisan, y compris sa parole, son expression de visage, ses gestes, etc. Donc, il n’y a pas une seule règle qui gouverne le comportement d’un homme de cour mais il y en a plusieurs.

De plus, l'intégration des verbes comme « tenir compte » et « se garder » souligne le processus actif qu’il faut pour choisir la manière de faire des courtisans idéaux et les intentions cachées derrière leur comportement.

Quand il est nécessaire de changer constamment l’apparence selon les différentes circonstances, on peut se demander si c’est moral de montrer de différents côtés d’une même personne et d’en cacher d’autres.

(Linh Le)

 maitre (le)

« S’il ne fut pas maitre de son cœur, il le fut de ses actions. Le changement de son âme n’en apporta point dans sa conduite, et personne ne soupçonna son amour. Il prit un soin exact, pendant une année entière, de le cacher a la princesse, et il crut qu’il aurait toujours le même désir de le lui cacher » 

(Madame de Lafayette, La Princesse de Montpensier, pg. 25).

Dans le texte précédent, l'amour du comte de Chabannes pour la princesse est révélé. Cette citation particulière souligne la dissimulation du Comte. Il est capable de masquer ses émotions extérieures pour la princesse parce qu'il comprend sa place dans la cour.

La capacité à dissimuler est très utile dans le domaine de la politique, en particulier dans la formation de relations dans la cour. Le comte reconnaît que le devoir vient avant le désir et il doit conserver le rôle du mentor, qui a défini dans la relation politique entre lui et la princesse. Simplement, le comte sait les désavantages de succomber à ses désirs. Il est un homme plus âgé et la princesse est une femme mariée, ce qui en fin de compte ne serait pas favorable à la vue de la cour et le public. Aussi, sa relation avec la princesse lui donne du pouvoir dans la société. Le comte doit devenir un maitre de se façonner parce qu’il utile la précaution et la réflexion avant de dire quelque chose, pour protéger son statut élevée dans la cour de sa relation professionnelle avec la princesse.

Le contraste entre maitre du cœur et des actions montre la division entre le devoir et le désir. De la même façon, il y a un contraste entre les émotions intérieur: « son âme et son amour » et son expression extérieure, « sa conduite » Cela souligne qu'il ne laisse pas ses émotions à la princesse sacrifier sa position à la cour. Il dissimule bien. Remarquez que le choix du vocabulaire spécifique souligne la prudence particulière du Comte qui le caractérise comme un maitre : un soin « exact, »  « n’en apporta point » dans sa conduite, une année « en entière. » La structure parallèle dans la première phrase montre aussi la nécessite pour le comte de met ses actions avant ses sentiments par une comparaison avec « si. »

En fin de compte, le Comte sait l’importance de sa relation politique avec la princesse à contribuant à sa position à la cour. La citation montre comment le comte devient un maitre de choisir de dissimuler pour préserver son statut en société.

(Sophie Harrison: une auture analyse textuelle)

La Dynamique des Relations Politiques