L'Effet de l'Opinion du Public sur Les Figures

L'opinion publique peut avoir des effets dramatiques sur le comportement d'un personnage. Le plus souvent, une figure, comme Phèdre ou une personne qui exerce d'influence dans les réseaux socieux, sera submergée de choix de représentation à cause de la pression publique pour être parfait.

phedre

Phèdre brûle parce qu'elle craint que la société n'accepte pas ses choix

brûler 

Que fais-je? Où ma raison va-t-elle s’égarer?

Moi jalouse! Et Thésée est celui que j’implore!

Mon époux est vivant, et moi je brûle encore!

Pour qui? Quel est le cœur où prétendent mes vœux?

Chaque mot sur mon front fait dresser mes cheveux.

Mes crimes désormais ont comblé la mesure:

Je respire à la fois l’inceste et l’imposture;

Mes homicides mains, promptes à me venger,

                                        Dans le sang innocent brûlent de se plonger.

                                  Misérable! et je vis! et je soutiens la vue

                                     De ce sacré Soleil dont je suis descendue!

                                 (Racine, Phèdre, IV.6, vv.05).

Phèdre révèle l’amour d’Hippolyte pour Aricie à Oenone d’une manière conflictuelle et jalouse. Elle envisage ses décisions futures à propos d’Aricie et elle considère implorer Thésée pour l’aider avec son conflit.

La citation est soulignée par la notion de « brûler » dans une circonstance. Il est clair que Phèdre est en conflit dans sa jalousie; sa culpabilité et son désarroi pour Hippolyte submergent sa capacité de prendre des décisions claires et rationnelles. Dans son angoisse, elle questionne à la fois le passé et l'avenir. Elle est à la fois débordée par la culpabilité de ses actes passés et par la peur d'un jugement futur, mais également elle est enragée par la jalousie de l’amour entre Aricie et Hippolyte. Cela mène finalement à sa propre autodestruction.

Phèdre brûle à l’intérieur d’elle-même, ce qui est évident par ses diverses questions rhétoriques. Elle fait d'abord une déclaration, puis s’interroge immédiatement sur ses propres sentiments qui provoquent sa réflexion. L’alternance des phrases déclaratives et de phrases interrogatives contribue à son angoisse: elle brûle dans ses propres pensées et actions. En plus, la personnification de « dresser mes cheveux, » montre comment ses actions l'ont affectée: elle brûle par la moralité dans un sens émotionnel et physique. La rime des vers amène Phèdre dans un cycle de tourments et de conflits. Cet extrait introduit aussi des notions de divinité (« ce sacré Soleil, ») qui ajoutent une couche de complexité à son propre brûlage d’elle-même par l’anticipation d’un jugement futur. Ce conflit est similaire à celui dans La princesse de Montpensier, où les deux figures doivent choisir entre le devoir et le désir et finalement succombent au désir malgré des implications négatives.

Le brûlage de Phèdre est symbolique d’un conflit de la représentation de soi. Si on permet à la jalousie et aux émotions de vaincre l’individu, comme Phèdre, cela peut mener à une chute.

(Sophie Harrison)

   Caméléon (le)

« Mais je m’aime beaucoup et j’aime fort à plaire 

J’aime assez le grand bruit, et je hais le mystère, 

Je fais moins pour autrui que je ne fais pour moi, 

Et la joie est en tout et ma règle et ma loi. » 

 (Madame de Villedieu, Le Favori, Page 407)

Dame Elvire, de la pièce de théâtre Le Favori, est une courtisane capricieuse. Elle est un vrai caméléon qui change en fonction des opinions des autres, et « qui cherche partout la joie et l’allégresse » (Page 428). Dans cette citation elle parle à son amie Leonor de son propre caractère, et en le faisant elle montre comment elle se façonne.  Son identité est fondée sur les opinions des autres. Elle « aime fort à plaire » ; elle veut être aimée et admirée par les autres, donc elle se fait plaisante aux autres. De plus, Dame Elvire apprécie « la joie ». Elle fait tout ce qui est amusant et lui apporte de la joie. Son égoïsme est ce qui fait d’elle un caméléon. Elle « [s]’aime beaucoup » donc elle fait « moins pour autrui qu’[elle] ne fais pour [elle-même] ». Par conséquent, Dame Elvire veut la joie et l’admiration des autres ; toutefois, elle est égoïste alors elle change sa façon de présenter pour les acquérir. 

Si elle était représentée aujourd’hui, Dame Elvire serait une youtubuese qui fait des vlogs de voyage avec des autres youtubeurs fameux.  Ces youtubuers reçoivent d'argent des entreprises pour partir en vacances. Ils restent dans des hôtels de luxe et mangent la nourriture très chère. Souvent ils vont en groupes afin d’obtenir plus de vues. Cela convient à son caractère. Elle aime la joie, et elle pourrait s’amuser avec des autres dans des endroits fantastiques, avec de grandes fêtes et de la nourriture délicieuse. Dame Elvire changerait son personnage de scène pour faire plaisir à ses abonnés et être admirée mais finalement, le travail serait tout sur sa promotion personnelle et son image, ce qui satisferait son égoïsme. Elle serait toujours là où la fête était, et partage sa joie avec tout l’internet.   

(Genevieve Lucas-Narcisse, Devoir 3)

Dissumulation

Exemple de dissumulation à cause du regard du public: le besoin de perfection dans les réseaux sociaux

l'Hypocrisie

Dans la rédaction, il s’agit du conflit entre l’artifice et la nature et comment la société reste hypocrite. On voit qu’au passé et aujourd’hui on altère ses apparences avec sprezzatura pour être accepté dans la société; malheureusement, les deux soiété jugent avec des standards complètement injuste.

Bien qu’il y ait plusieurs différences entre la société d’aujourd’hui et celle du seizième siècle, les pratiques qu’on utilise pour la représentation du soi et le jugement des autres sur leurs apparences sont pratiquement les mêmes. La différence est qu’on utilise les réseaux sociaux aujourd’hui plus que l’art et les livres. On peut voir ces pratiques plus fréquemment chez les femmes car les deux sociétés jugent les femmes principalement par leur beauté et leurs apparences. Donc, quoique les femmes d’aujourd’hui aient plus de liberté qu’au passé (du moins elles peuvent porter des pantalons, quel scandale!) elles changent leurs corps et altèrent leurs apparences comme les femmes du passé pour qu’elles paraissent plus belles et ironiquement plus naturelles. Cependant, dans les deux périodes, on fait ces changements sans montrer les efforts.

Dans l’image (la partie à gauche) c’est évident que la femme a mis beaucoup de maquillage pour un selfie--qui est une photo qu’on ne prend pas généralement dans les occasions spéciales. Donc, cela donne l’idée qu’elle voudrait que ses amis sur les réseaux sociaux pensent qu’elle paraît toujours comme cette photo et que sa beauté est complètement naturelle. Cela fait écho au livre de Castiglione --Le Livre du Courtisan-- dans le troisième livre où on voit le décalage entre l’artifice et la nature quand Le Magnifique dit que la femme devrait «accroître ce qui est un don de la nature». Il dit que, «si elle est un peu plus grasse ou un peu plus maigre que de raison, ou trop blanche ou trop brune, elle doit s’aider des habits, mais en dissimulant le plus qu’il sera possible, et tout en se gardant toujours élégante et propre, elle doit montrer qu’elle n’y met aucune peine ou soin particulier» (240). En plus, ici, Le Magnifique revient à l’idée de sprezzatura où on montre des qualités, des talents, ou la beauté sans montrer l’effort. Dans l’image, on voit que les gens de la société actuelle choisissent, avec beaucoup de soin, exactement quelles photos ils vont afficher sur leurs réseaux sociaux parce qu’on voit avec l’image à droite que les images qu’on choisit ne montrent pas la réalité. De temps en temps on choisit certaines photos pour se cacher et pour se protéger de la société. Justement, il y a des critiques contre l’usage de l’artifice comme nature; cependant malheureusement, il y a aussi des critiques quand on n’utilise pas d’artifice. C’est complètement hypocrite parce que la société n’accepte personne pour des raisons opposées. En fait, Jon Snyder a remarqué qu’on voit la même chose au passé où la société «in some cases lauding and in other cases ridiculing the courtier and the court for relying on such extensive recourse to the art and culture of secrecy in order to guarantee that appearance and reality would never coincide» (17). Aujourd’hui, c’est pareil; quand on voit l’image à gauche, on dit qu’elle porte trop de maquillage, elle paraît artificielle, et elle doit retourner à sa beauté naturelle. Pourtant, quand on voit l’image à droite, on cherche les imperfections sur son visage. C’est la collision de l’apparence et de la réalité dont Snyder parle et qu’on évite pour montrer au monde qu’on est parfait, ce qui illustre l'hypocrisie de la société actuelle et du passé.

(Amira Reyad: Devoir I)

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