La Dissimulation pour Cacher Qui Vous Êtes
Si vous le pouvez, porteriez-vous un masque pour cacher qui cous êtes vraiment ? Tout au long d’histoire, les gens ont porté des masques comme moyen de dissimule et de crée une meilleure représentation d’eux-mêmes. Au contemporain, il est plus facile de déguiser votre personnalité par la dissimulation parce si vous portez votre masque assez longtemps, vous et tous les autres perdez de vue qui vous êtes vraiment.
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CLÉONTE. — « Monsieur, la plupart des gens sur cette question, n'hésitent pas beaucoup. On tranche le mot aisément. Ce nom ne fait aucun scrupule à prendre, et l'usage aujourd'hui semble en autoriser le vol. Pour moi, je vous l'avoue, j'ai les sentiments sur cette matière un peu plus délicats. Je trouve que toute imposture est indigne d'un honnête homme, et qu'il y a de la lâcheté́ à déguiser ce que le Ciel nous a fait naitre ; à se parer aux yeux du monde d'un titre dérobé, à se vouloir donner pour ce qu'on n'est pas. Je suis né de parents, sans doute, qui ont tenu des charges honorables. Je me suis acquis dans les armes l'honneur de six ans de services, et je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable : mais avec tout cela je ne veux point me donner un nom où d'autres en ma place croiraient pouvoir prétendre ; et je vous dirai franchement que je ne suis point gentilhomme. »
Cléonte demande la main de Lucile en mariage à Monsieur Jourdain, et Monsieur Jourdain répond en lui demandant s’il est un gentilhomme. Cléonte dit que les hommes qui ne sont pas authentiques, ou les hommes qui se comportent d’une manière fausse, sont des lâches, et qu’il préférerait être honnête avec lui-même.
Cette citation m’a fait penser de l’idée de la dissimulation et comment les gens essaient de se comporter d’une manière fausse. L’interaction entre Monsieur Jourdain et Cléonte montre aux lecteurs que Cléonte est le meilleur homme grâce à son honnêteté. Le langage qui est utilisé dans cette citation évoque l’image des masques. Cléonte utilise les mots comme « vouloir donner pour ce qu'on n'est pas, » « imposture, » « la lâcheté́, » et quelques autres mots. Mon mot clé est « déguiser » parce que je pense que ce mot est une bonne représentation de la dissimulation et des masques. Les hommes cachent souvent leurs personnalités vraies parce qu’ils veulent être perçus comme parfaits, ou comme ce qui correspond à l’intérêt de Monsieur Jourdain, un gentilhomme.
À mon avis, le fait que Cléonte est honnête le rend un vrai gentilhomme. Madame Jourdain dit à Monsieur Jourdain qu’ « il faut à̀ votre fille un mari qui lui soit propre, et il vaut mieux pour elle un honnête homme riche et bien fait, qu'un gentilhomme gueux et mal bâti ». Cette citation renforce l’idée que Cléonte est le meilleur homme parce que chaque personne dans la pièce veut que Lucile et lui se marient. C’est intéressant de voir plus tard dans la pièce comment Cléonte et les autres utilisent un masque pour amener Monsieur Jourdain à permettre à Lucile de marier Cléonte, qui est déguisé comme le fils du Grand Turc.
Mon exemple contemporain est la campagne de « The Best Men Can Be » par Gillette. Cette publicité demande aux hommes de faire leurs parts pour faire la société un meilleur endroit. Le message de cette campagne est que la culture des hommes doit changer la connotation négative de la masculinité par se comportant dans une façon respectable, comme un vrai gentilhomme.
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« J'attendais le moment où j'allais expirer
Me nourrissant de fiel, de larmes abreuvée,
Encor dans mon malheur de trop près observée,
Je n'osais dans mes pleurs me noyer à loisir,
Je goûtais en tremblant ce funeste plaisir.
Et sous un front serein déguisant mes alarmes
Il fallait bien souvent me priver de mes larmes. » (Phèdre, Acte IV Scène VI vers 1243-49)
Dans cet extrait, Phèdre parle avec Oenone de l’amour entre Hippolyte et Aricie. Un amour entre Phèdre et Hippolyte était interdit parce que Hippolyte était le beau-fils de Phèdre. Oenone était la confiante de Phèdre et Phèdre peut lui expliquer ses sentiments vrais, alors qu’elle présente une façade aux autres.
Racine utilise la rime pour les mots qui ont la même connotation pour renforcer la dualité de la personnalité de Phèdre. Phèdre sent simultanément les « alarmes » et « larmes » d’une côté de l’autre elle sent le « loisir » et le « plaisir ». Phèdre présente un front serein au monde, mais en réalité elle était comme l’œil d’une tempête. L’usage de la rime souligne les deux émotions opposées. De plus, Racine utilise l’hémistiche dans le vers alexandrin pour contraster le soi que Phèdre présente au monde est le vrai soi de Phèdre. « Et sous un front serein » et « déguisant mes alarmes » sont divisés dans le même vers avec cette structure d’écriture. Finalement, Racine utilise le contraste en montrant les deux types de sentiments. Phèdre a simultanément le « funeste plaisir » et un désir de « osais » les pleurs de « loisir ». Il montre la difficulté de présenter un extérieur calme au monde quand on est perturbé. L’usage de la rime, le vers alexandrin et le contraste souligne les deux émotions opposées de Phèdre.
(Margaret Warner)
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https://twitter.com/amyklobuchar?ref_src=twsrc%5Eappleosx%7Ctwcamp%5Esafari%7Ctwgr%5Eprofile
“As a practice of self-censorship, dissimulation assisted those who sought not to reveal or disclose anything of their own interiority but were at the same time intent upon not uttering any untruth to others.”
(John Snyder, The Age of Dissimulation)
« Car bien que certaines qualités soient communes et aussi nécessaires à l’homme qu’à la femme, il y en a certaines autres qui conviennent plus à la femme qu’à l’homme, et certaines qui conviennent à l’homme et dont la femme doit se tenir entièrement éloignée. J’en dis autant des exercices du corps ; mais surtout il me semble que, dans ses façons, ses manières, ses paroles, ses gestes et son comportement, la femme doit être très différente de l’homme… de même il est bienséant à la femme d’avoir une tendresse douce et délicate, avec, dans tous ses mouvements, une manière de douceur féminine qui la fasse paraître femme, sans aucune ressemblance avec l’homme, quand elle marche, qu’elle s’arrête, et qu’elle dit ce qu’elle veut. » (Castiglione, Le Livre du courtisan, « Livre troisième » p.234)
Mots clefs : l’image de soi, la dissimulation (se dissimuler), le paraître
Même si le monde dans lequel on vit aujourd’hui est différent de celui au début du XVIe siècle, pendant lequel Castiglione a écrit Le livre du courtisan, l’image de soi reste encore très importante dans le monde politique. Les hommes et les femmes politiques qui gagnent beaucoup de soutien du public sont souvent des individus qui possèdent une excellente connaissance de soi d’un côté, et une bonne compréhension du public de l’autre.
En s’appuyant sur une série de tweets qu’Amy Klobuchar - sénatrice du Minnesota et candidate présidentielle américaine - a publiée, on va examiner comment cette femme politique se dissimule en privilégiant certains aspects de sa vie personnelle afin d’avancer un agenda politique, tout en cachant d’autres éléments qu’elle juge moins outils à son image. Puis, on va faire la parallèle entre les normes dictant le comportement des femmes et des hommes d’aujourd’hui et celles de la cour italienne comme dépeint dans Le livre du courtisan.
John Snyder a remarqué dans son livre The Age of Dissimulation :“As a practice of self-censorship, dissimulation assisted those who sought not to reveal or disclose anything of their own interiority but were at the same time intent upon not uttering any untruth to others.”Klobuchar a prouvé qu’elle peut bien se dissimuler en partageant des histoires familiales et des détails personnels pour que la population américaine puisse lui faire confiance. Née dans une famille émigrée de Slovénie, son identité en tant que fille d’émigré la rend plus accessible au grand public américain (Images 1 et 2). Elle n’a pas hésité à admettre que son père était un alcoolique pour mettre en lumière sa passion pour les questions de santé (Image 3). En particulier, elle voulait dire que si elle était éluée, elle prioriserait le management des problèmes liés à l’alcoolisme, qui n’affectent pas mal de familles américaines
En plus, Klobuchar a avoué que lorsque sa fille Abigail est née, elle était malade et incapable d’avaler, d’où vient son intérêt pour les questions de santé. Cette expérience traumatisante a poussé Klobuchar à faire du lobbying. En gros, ses expériences personnelles font partie d’une image de soi sympathique avec qui un citoyen américain peut s’identifier facilement. Klobuchar voudrait envoyer au grand public un message qu’elle s’intéresse aux politiques pour emmener le bien au public et pas pour faire des avances personnelles (Image 4).
Ce qui est ne pas présent dans sa série de tweets, c’est que récemment, Klobuchar a été dépeinte par des anciens membres de son équipe comme une patronne tyrannique, très éloignée de son image sympathique. Lorsqu’un citoyen lui a demandé de commenter sur son style de management, Klobuchar était très prudente en disant : puisqu’elle travaille beaucoup, elle veut que son équipe fasse comme elle. Elle ne dit pas qu’elle a maltraité son équipe mais elle ne nie pas qu’elle soit exigeante non plus. Klobuchar effectivement construit une autre identité publique à partir des opinions des gens, tout en cachant des éléments qu’elle ne trouve pas très outils pour son image.
Pourtant, les critiques contre elle ces derniers jours relèvent le préjugé contre les femmes qui existe encore. Tandis que les styles de management particuliers des hommes politiques comme celui de Trump sont peu discutés, la sévérité chez les femmes politiques est hautement critiquée. Si ce style de mener le gouvernement est immoral, pourquoi on condamne les femmes politiques et pas les hommes ? Peut-être, la raison pour cela se trouve dans le même préjugé qui existait à la cour italienne chez Castiglione, où les courtisanes devraient avoir « une tendresse douce et délicate, avec, dans tous ses mouvements, une manière de douceur féminine qui la fasse paraître femme. »
(Linh Le)
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« Ménippe est l'oiseau paré de divers plumages qui ne sont pas à lui. Il ne parle pas, il ne sent pas ; il répète des sentiments et des discours, se sert même si naturellement de l'esprit des autres qu'il y est le premier trompé, et qu'il croit souvent dire son goût ou expliquer sa pensée, lorsqu'il n'est que l'écho de quelqu'un qu'il vient de quitter. » (Les Caractères,« Du mérite personnel » #40)
Dans les Caractères, la Bruyère a mélangé des qualités essentielles des Essais de Montaigne, les Pensées de Pascal, et les Maximes de la Rochefoucauld. Ces personnages expliquent les caractéristiques personnelles et mental d’une personne. À cause de la position à Chantilly a donné la Bruyère un point de vue de qu’il peut voir très clair l’hypocrisie et la corruption du Court de Louis XIV. Dans le chapitre « Du mérite personnel, » Bruyère bien décrit le Ménippe comme une représentation de la dissimulation et des masques. Les plumages d’oiseau ne sont pas à lui, qui suggère qu’il se cache derrière quelque chose faux. Ses plumages lui font unique et ses plumages sont ce que les gens l’associent. Pour cette raison, le masque que le Ménippe porte est des plumages. Cette citation montre aussi le rôle que la dissimulation joue dans le monde. Le Ménippe pense que les idées et les sentiments des autres sont les siens mais en réalité, il dissimule sa personnalité de lui-même et les autres. Il cache sa personnalité depuis longtemps qu’il pense vraiment qu’il « croire son goût ou expliquer sa pensée ». Je pense aussi que le Ménippe est en emblème pour le Court de Louis XIV. Le Ménippe cache derrière ses plumages dans la même façon que les membres du Court cachent derrière leurs titres. Les masques qu’ils portent font leur apparence extérieure différent de celle de leurs véritables pensées et sentiments. Aussi, les deux utilisent la dissimulation en public pour créer une personnalité « parfait ».
(analyse nouveau)